Le paquet de cigarettes à 10 euros : les Français y sont plutôt favorables…


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Le paquet de cigarettes à 10 euros ? Et bien aussi surprenant que cela puisse paraîtere, les Français y sont plutôt favorables mais pas forcément pour les raisons que vous imaginer. En effet près des 3/4 d’entre-eux (72%) pensent que cette hausse est surtout motivée par des raisons financières plutôt que par des raisons de santé publique… C’est l’un des chiffres du sondage Odoxa/Radio Classique/Les Echos*.

Certes une immense majorité de Français pense qu’une telle hausse risque d’inciter à la contrebande (88%) et peut même être socialement injuste (un Français sur deux) mais pour autant ils sont très largement favorables (61% contre 37%)à cette forte hausse que vient de décider le gouvernement d’Edouard Philippe.

Public Domain/Pixabay/Diema

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Autre enseignement de ce sondage, l’aubaine politique que constitue cette hausse pour Emmanuel Macron. 52 % des personnes interrogées estiment que cette hausse va « dans le sens de l’histoire » et 34% que cette hausse sera efficace pour réduire la consommation de tabac en France.

Pour Gaël Sliman, le Président d’Odoxa, c’est à priori une bonne opération pour Emmanuel Macron qui profite que 2 Français sur 3 ne soient pas fumeurs, et donc « victimes » de cette décision pour bénéficier d’un fort soutien dans l’opinion pour une mesure, qui consistera à prélever plus d’argent aux contribuables.


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*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet le 11 et 12 octobre 2017. Echantillon de 992 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles : 220 sympathisants de gauche, 128 sympathisants En Marche, 149 sympathisants de droite hors FN et 137 sympathisants du FN. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Le paquet de cigarettes à 10 euros : l’occasion d’arrêter ?

Cette hausse annoncée pour 2020 finira peut-être d’en convaincre certains qu’il est temps d’arrêter. Pour les finances bien sûr mais aussi des raisons évidentes de santé. Car, et on le répétera jamais assez, fumer vous détruit à petit feu…

L’occasion de vous rappeler que le Ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France en partenariat avec l’Assurance Maladie vont lancer dans quelques jours à peine la 2ème édition de #MoisSansTabac. Cette opération nationale, qui incite de manière positive les fumeurs à arrêter le tabac pendant 30 jours, se déroulera durant tout le mois de novembre. Un mois sans tabac multiplie par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement. Le collectif est au cœur de cette 2ème édition qui invite les participants à arrêter de fumer en équipe. Pour renouveler le succès de la première édition, qui a réuni 180 000 participants, de nouveaux moyens sont déployés : des équipes sur les réseaux sociaux, une Fan zone itinérante pour soutenir l’arrêt du tabac et un duo très médiatique prêt à relever le défi.

Mois sans tabac 2017 : le collectif avant tout

L’opération #MoisSansTabac s’appuie sur un élan collectif renforcé, avec la possibilité en 2017 de rejoindre une équipe pour partager et vivre ensemble ce moment. Dès l’inscription sur le site tabac-info-service.fr, il suffit de rejoindre l’une des équipes thématiques ou régionales constituées par Santé publique France. Elles prennent la forme de groupes sur Facebook. Les 16 équipes thématiques définissent avec humour les modes de vie des participants (fétard ou pantouflard) ou leur type d’aide à l’arrêt (patché, coaché, vapoteur, …) et les 17 équipes régionales leur appartenance géographique. Il est également possible de créer son propre groupe en famille, entre amis ou au sein d’une entreprise…

Un dispositif itinérant,ludique et interactifdans 12 grandes villes permet d’aller à la rencontre des fumeurs et de leur entourage. Conçu sur le modèle des Fan zones de supporters, il offre aux visiteurs la possibilité de s’informer, de rencontrer et d’échanger avec un professionnel de santé, de s’inscrire directement à #MoisSansTabac et de participer à des jeux et des animations.

Ces Fan zones seront installées dans 12 grandes villes : Paris le 24/10, Amiens le 26/10, Rouen le 28/10, Brest le 31/10, Angers le 02/11, Tours le04/11, Bordeaux le 07/11, Toulouse le 09/11, Marseille le 14/11, Saint-Étienne le 16/11, Dijon le 18/11, Metz le 21/11.

Mois sans tabac : des ambassadeurs dans chaque région

Chaque région de France dispose d’un ambassadeur #MoisSansTabac. Son rôle en lien avec l’ARS et le réseau des caisses d’Assurance Maladie est d’inciter à des actions collectives régionales : en entreprises, au sein des établissements scolaires, des hôpitaux, des fédérations sportives… Nombre d’entre-elles portent une attention toute particulière pour les populations vulnérables.
Un duo très médiatique relève le défi

Santé publique France renouvelle son partenariat avec France Télévisions en faisant appel cette année à deux ambassadeurs de renom : Laurent Romejko et Michel Cymes prêts à relever le défi de #MoisSansTabac. A travers une web série de 6 épisodes, les internautes pourront suivre les étapes du coaching de Laurent Romejko par Michel Cymes. En parallèle, un dispositif construit en deux temps en amont et tout au long de l’événement martèlera le message clé « En novembre, on arrête ensemble et en équipe ! ».
Une opération plébiscitée par les Français

La première campagne française de marketing social, inspirée de l’opération anglaise Stoptober a fortement mobilisé les participants et a connu un large succès. 180 000 personnes se sont inscrites à la première édition et ont tenté d’arrêter de fumer. Plus de 630 000 kits d’aide à l’arrêt ont été distribués, le site tabac-info-service.fr a reçu 3 fois plus de visiteurs uniques qu’en 2015 soit 1,58 millions, la ligne téléphonique 39 89 a reçu deux fois plus d’appels que d’ordinaire, soit 15 500. L’application de coaching lancée pour l’occasion a fait l’objet de 118 000 téléchargements. Enfin, l’engouement des participants s’est également manifesté sur les réseaux sociaux : la page Facebook de Tabac info service a compté jusqu’à 10.000 interactions par semaine et a bénéficié de près de 70 000 likes.

Parallèlement, les tentatives médicamenteuses de sevrage tabagique se sont accélérées : en effet, le nombre de bénéficiaires d’un remboursement de substituts nicotiniques dans le cadre du forfait remboursé par l’Assurance Maladie à hauteur de 150 euros par an et par personne a augmenté de 64% au dernier trimestre 2016 (près de 80 000 bénéficiaires versus 48 000 en 2015).

« Le message positif que véhicule #MoisSansTabac a trouvé un écho favorable auprès des Français. Participants, supporters, partenaires, nombreux sont ceux qui se sont mobilisés dans cette campagne inédite de marketing social. Il ressort des premières analyses de cette opération que le collectif est une des dimensions à privilégier, c’est d’ailleurs le fil rouge de l’édition 2017». François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.

« Tenter d’arrêter de fumer, c’est faire un grand pas. Pour y parvenir, il faut être accompagné et soutenu. L’Assurance Maladie est présente. Elle est auprès de tous ceux qui s’engagent dans cette démarche, en mobilisant ses équipes sur le terrain au travers d’actions d’information et d’accompagnement durant #MoiSansTabac et en assurant aussi le remboursement des substituts nicotiniques. Un mois sans tabac, ce peut être le début d’une vie sans tabac. » Annelore Coury, Directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance Maladie.

Crédit/Source : Santé Publique France

Le paquet de cigarettes à 10 euros : une volonté politique d’Emmanuel Macron

Dans la courant de l’été, le gouvernement a indiqué vouloir augmenter le prix du paquet de cigarettes à 10 euros d’ici à 2020. Une augmentation qui va donc bien avoir lieu mais qui pourrait déboucher sur un nouveau boom des achats transfrontaliers. A moins bien sûr que nos voisins (pays limitrophes, ndrl) ne jouent pour une fois le jeu. C’était en tout cas le souhait formulé par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale.

« Le tabac en France entraîne plus de 80 000 décès par an. C’est la première cause de mortalité évitable, et la consommation quotidienne de tabac augmente chez les adolescents » a déclaré début juillet le Premier ministre Edouard Philippe se disant dans le même temps déterminer à « lutter sans merci contre les trafics. »