Une colle pour retenir les règles des femmes…?


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CC0 Public Domain /Pixabay

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Une simple « colle » pour retenir le flux des règles, cela vous paraît improbable ? Et pourtant un chiropracteur américain (Wichita, Kansas) vient de mettre au point « Mensez », une sorte de colle qui se présente sous la forme d’un stick à appliquer sur les petites lèvres du vagin. Une colle vraiment pas comme les autres censée permettre retenir le flux des règles et qui pourrait à terme remplacer les « traditionnelles » protections féminines que vous connaissez toutes.

Et c’est via sa page LinkedIn que ce chiropracteur a présenté son invention qui pour l’instant n’a pas encore reçu l’aval des autorités sanitaires. Des tests cliniques seront d’ailleurs nécessaires avant qu’elles ne donnent éventuellement leur feu vert. Bref, pour l’instant c’est loin d’être gagné !

« Il s’agit d’une nouvelle approche naturelle de l’hygiène féminine. Appliqué sur les petites lèvres, le Mensez Lipstick crée un sceau qui résiste au sang et à la transpiration mais qui se défait instantanément avec l’urine, retenant les fluides menstruels à l’intérieur du vagin jusqu’à ce que la personne urine » a expliqué Daniel Dopps.

Puis de préciser ensuite « Lorsque la femme urine, le sceau se défait et permet à l’urine ainsi qu’aux fluides menstruels d’être évacués dans les toilettes. Il faut y penser comme un apprentissage des règles, plus sain, plus sûr et plus propre, car comportant moins de risques d’infection ».


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Reste que son invention laisse de nombreux spécialistes sceptiques d’autant que, lors d’une interview accordée au magazine Forbes, ce dernier s’est un peu emmêlé les pinceaux au sujet de l’anatomie féminine. Il a ainsi confondu l’urètre et le  vagin…

>>> Sur le même sujet : Augmentation inquiétante et inexpliquée des chocs toxiques liés aux règles

L’occasion de revenir sur l’augmentation inquiétante et inexpliquée des chocs toxiques liés aux règles. A l’automne dernier cette hausse n’a pas manqué d’inquiéter des scientifiques français du Centre national de référence des staphylocoques des Hospices Civils de Lyon. C’est pourquoi ils ont lancé plus tôt une collecte d’échantillons auprès des femmes utilisatrices de tampons. Objectif : faire avancer la recherche sur le syndrome du choc toxique liés aux règles.

Pourquoi ? Et bien parce que de 5 cas en 2004 on est passé à plus de 20 cas en 2014… Et même si le syndrome du choc toxique (SCT) reste rare, son augmentation inquiète les chercheurs d’autant qu’ils n’arrivent pas l’expliquer.

C’est pourquoi le centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon a tenu à nous alerter sur l’augmentation inquiétante et non expliquée de ces chocs toxiques. Potentiellement mortel, ce syndrome aigu peut en effet toucher certaines femmes utilisant des dispositifs vaginaux pendant leurs règles.

Brisant les tabous, le centre a lancé une collecte afin que la recherche puisse travailler sur un nombre important d’échantillons bactériens.

Le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie aiguë grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles) chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuses de la bactérie S. aureus productrice de TSST-1 au niveau vaginal. Une mannequin de 23 ans a dû être amputée à cause de cette infection.

LES SYMPTOMES QUI DOIVENT ALERTER TOUTE FEMME

– Fièvre soudaine (38,9°C ou plus)
– Vomissements.
– Sensation de malaise avec céphalée
– Diarrhée.
– Éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil
► Il faut alors enlever le dispositif vaginal et consulter en urgence

CETTE COLLECTE DE TAMPONS a été organisée par le centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon afin de disposer de suffisamment d’échantillons bactériens, pour permettre de mieux comprendre la maladie.

Attention toutefois car le Syndrome du Choc Toxique (SCT) n’est pas toujours lié aux menstruations. Il peut en effet survenir après une blessure, une opération ou bien même après un traitement affectant le système immunitaire (comme la chimiothérapie par exemple). |Source|