Un cas de méningite foudroyante à l’hôpital de Montélimar


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Montélimar, Drôme. Selon une information rapportée par le Dauphiné Libéré, un trentenaire est décédé à l’hôpital de Montélimar des suites d’une méningite foudroyante. Un décès survenu jeudi en milieu d’après-midi et ce 30 minutes après son admission aux urgences. Le patient se plaignait de très violents maux de tête depuis le début de la matinée. Il avait également été victime de fièvre et de vomissements précise France Bleu Drôme-Ardèche. C’est peu après 15 heures qu’il avait été pris en charge par les pompiers à son domicile de Bonlieu-sur-Roubion.

CC0 Public Domain /Pixabay

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Toutes les personnes ayant été en contact proche avec la victime ont été alertées et invitées à consulter sans attendre un médecin afin de bénéficier d’un traitement antibiotique

« À Montélimar, nous sommes face à une infection invasive à méningocoque. C’est une méningite contagieuse mais seulement dans le cadre d’un contact prolongé -au moins une heure- ou répété dans un laps de temps d’une journée » a précisé Christophe Duchen,  chef du pôle prévention et gestion des risques de l’ARS.

En clair sachez, et c’est important de la préciser, que le risque de transmission de la méningite est faible. Seul un contact rapproché et prolongé avec une personne infectée peut présenter un risque.


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Les cas d’infections invasives à méningocoque restent d’ailleurs assez rares. Seuls 469 cas ont d’ailleurs été recensés en 2015 par les autorités sanitaires.

A propos des infections invasives à méningocoque

Les infections invasives à méningocoque (IIM) telles que les méningites ou les septicémies à méningocoque (dont la forme la plus sévère est le purpura fulminans) sont dues à une bactérie : le méningocoque.

Une fièvre élevée mal tolérée et/ou des taches rouges ou violacées (purpura), un état de choc non expliqué sont les signes qui peuvent notamment laisser suspecter une infection invasive à méningocoque. Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou le médecin traitant.

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y.

Environ 10% de la population est porteuse d’un méningocoque au niveau du pharynx (arrière gorge) qui n’entraîne pas de maladie la plupart du temps. Ce n’est donc qu’exceptionnellement que va se développer une infection invasive à méningocoque dont les manifestations les plus fréquentes sont la méningite et la septicémie à méningocoque.

– La méningite est une infection des enveloppes entourant le cerveau : les méninges ; elle peut être provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons. Alors que les méningites d’origines virales sont généralement bénignes, les méningites bactériennes, en particulier lorsqu’elles sont liées au méningocoque peuvent être responsables d’une septicémie.

– La septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée de l’ensemble de l’organisme (sang, organes…). Des taches rouges ou violacées taches rouges ou violacées volontiers extensives (purpura) peuvent apparaitre

Deux symptômes d’une infection invasive à méningocoques doivent notamment alerter :
– une fièvre élevée mal tolérée,
– et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées (purpura).

Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou le médecin traitant.

Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé.

Le traitement des IIM est une urgence. Il existe des moyens de prévention :

– pour les contacts d’un cas d’infection invasive à méningocoque (IIM ) : antibiotiques et éventuellement vaccination
– des vaccins existent également et sont efficaces contre certains types de méningocoques. Ainsi, depuis 2010, le vaccin contre le méningocoque C est recommandé et remboursé chez tous les enfants, adolescents et jeunes adultes de 1 à 24 ans.

Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé