Un britannique victime d’un AVC après s’être rendu chez le coiffeur


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CC0 Public Domain /Pixabay

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Alors que certaines ont tout fait pour être belles à l’occasion du réveillon, voilà un info qui devrait refroidir toutes celles qui ont opté pour un passage par le coiffeur en cette période de fêtes Un britannique de 45 ans a frôlé la mort après son passage par le coiffeur. Et s’il est aujourd’hui envie, il en garde de lourdes séquelles…

Une blague ? Pas vraiment non.. Cet homme a en effet été victime de ce que l’on appelle communément « le syndrome du salon de coiffure ».

Et si le nom de ce syndrome peut prêter à sourire, il est pourtant une cause d’AVC bien connu. Heureusement les cas sont rares extrêmement rates

Dave Tyler, 45 ans, fait partie de ces rares personnes qui en a été la victime. Et si les faits remontent à 2011, ce n’est que très récemment que le Times s’en est fait l’écho dans ses colonnes.


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Selon le célèbre quotidien britannique l’homme s’est effondré au beau milieu d’un entretien d’embauche. 48 heures plus tôt il s’était rendu chez le coiffeur. Transporté aux urgences de l’hôpital national de neurologie et de neurochirurgie (Londres), les médecins en sont arrivés à la conclusion qu’il avait été victime de ce syndrome, après avoir s’être assurés qu’il s’était rendu chez le coiffeur.

Le syndrome du salon de coiffure ou syndrome du salon de beauté est une cause rare d’accident vasculaire cérébral ischémique s’apparentant à l’insuffisance vertébrobasilaire. Le nom trouve son origine dans la position spécifique de la tête durant le shampooing en salon de coiffure1. La position de la tête peut parfois entraîner une compression à cause d’une trop forte pression sur le cou, voire une dissection, d’une artère carotide ou d’une artère vertébrale dont la conséquence, a maxima, est un accident vasculaire cérébral ischémique2,3 ; la position de la tête peut aussi endommager une artère et créer un caillot qui peut ensuite se loger dans le cerveau (source)

Et si Dave Tyler est aujourd’hui en vie, notez qu’il marche avec une canne et qu’il a des problèmes de vue qui l’empêchent de conduire. Estimant que son cou n’avait pas été suffisamment protégé, il a attaqué le salon de coiffure et obtenu 90.000 livres d’indemnités.

La bonne nouvelle c’est que ce syndrome reste extrêmement rare. Le Times ne cite d’ailleurs que deux autres exemples survenus en 2000 et 2014.

L’AVC qu’est-ce que c’est ?

L’accident vasculaire cérébral est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.

Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur disfonctionnement puis leur mort en quelques minutes.

Les effets dévastateurs d’un accident vasculaire cérébral sont souvent permanents car les cellules cérébrales mortes ne sont pas remplacées.

Dans le détail les symptômes les plus fréquents sont :

  • une faiblesse musculaire ou une paralysie : on ne peut plus bouger une partie de son corps d’un côté ; toutes les parties du corps peuvent être touchées. Mais le plus souvent, il s’agit de la face, du bras, de la main et/ou de la jambe. Très fréquemment, la face, le bras et la jambe du même côté sont atteints en même temps on parle d’Hémiplégie
  • une perte de la sensibilité : on sent un engourdissement ou une insensibilité d’une partie du corps
  • une difficulté du langage : il s’agit, soit d’une gêne pour articuler (appelée Dysarthrie), soit d’un trouble du langage (Aphasie) portant sur l’expression (mutisme, difficulté à trouver les mots ou jargon avec mots inintelligibles) et pouvant être associé à des difficultés de compréhension
  • un trouble visuel : soit on perd brusquement la vision d’un oeil (cécité unilatérale) ou plus rarement des deux, soit on perd la vision de la moitié du champ visuel des deux yeux en même temps (Hémianopsie), ou encore, on voit soudain les choses en double (Diplopie, on voit deux fois le même objet au lieu d’un seul)
  • un mal de tête, d’apparition brutale, inhabituel et très intense.

Devant un ou plusieurs symptomes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) : appellez immédiatement le 15.

Quels sont les facteurs qui augmentent le risque d’AVC ?

  • l’hypertension artérielle : c’est le facteur majeur. Vous devez connaître vos chiffres tensionnels ! S’ils sont régulièrement au-dessus de 14/9 cm Hg (ou 140/90 mm Hg), vous devez consulter votre médecin qui pourra débuter un traitement approprié ; dans tous les cas, il faudra réduire vos apports en sel (le sel retient l’eau, c’est bien connu et donc augmente la pression du sang)
  • l’intoxication par le tabac : une consommation de tabac (même une seule cigarette par jour) augmente le risque d’AVC ; arrêter de fumer diminue par deux votre risque d’AVC
  • l’Hypercholestérolémie : elle est souvent familiale. Vous devez donc vous inquiéter et connaître vos chiffres de cholestérol sanguin si quelqu’un dans votre famille est atteint ou traité pour une hypercholestérolémie, ou si plusieurs personnes dans votre famille a eu un infarctus du myocarde. Dans les analyses de cholestérol que le laboratoire vous rend, il y a le cholestérol total, le « bon » cholestérol (appelé HDL) et le « mauvais » cholestérol (appelé LDL). C’est le LDL qui est important de contrôler.
  • le diabète : votre glycémie à jeûn doit être inférieure à 7 mmol/l (1, 26 g/l)
  • certaines maladies cardiaques (arythmie, maladie des valves cardiaques par exemple) qui nécessitent un traitement anrticoagulant toute la vie

Dans tous les cas demandez toujours conseil à un professionnel de santé.

Pour plus d’informations http://www.attaquecerebrale.org/ ou www.sfnv-france.com

Pixabay

AVC : une étude démontre que les personnes ayant survécu à un AVC perdent leurs amis

L’occasion de revenir une étude selon laquelle les personnes ayant survécu à un AVC perdent leurs amis…

D’après les conclusions d’une étude de la City University de Londres, publiée par le Journal of Speech Language and Hearing Research, le fait d’avoir eu un AVC aurait un impact négatif sur le réseau amical et social d’une personne. De plus, l’étude montre qu’entretenir des relations avec des personnes qui soutiennent les malades ayant subi un AVC est primordial pour leur permettre de s’adapter à leur vie post-AVC.

Le contact avec les enfants et les proches resterait relativement stable. Mais de nombreuses personnes ayant survécu à un AVC ont indiqué que le nombre d’amis qu’ils fréquentaient avait diminué de façon significative. Avant leur AVC, seules 14 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient qu’un seul ami ou aucun ami. Six mois après l’accident, ce chiffre passe à 36 %, dont 20 % n’ayant pas le moindre ami proche. Tandis que de nombreuses personnes interrogées étaient moins satisfaites de leurs relations sociales après leur AVC. Pour 63 % d’entre elles, l’accident a eu un impact négatif sur leur réseau social.

L’AVC est particulièrement grave et potentiellement mortel. Chaque année, 150 000 personnes ont un AVC en France. Il constitue la troisième cause de mortalité la plus importante, après les maladies cardiaques et le cancer. C’est également la principale cause de handicap chez les adultes en France.

Pour en savoir plus sur la manière dont un AVC impactait la nature des réseaux sociaux des malades, l’équipe de la City University a interrogé 87 personnes ayant survécu à un AVC dans deux unités de patients ayant subi un AVC aigu, basées dans des CHU de Londres. L’équipe a interrogé les participants deux semaines, trois mois et six mois après leur AVC, en recourant à une série de mesures dont certaines exploraient les relations sociales, notamment la fréquence des contacts avec les amis et la famille, ainsi que le niveau de satisfaction de ces interactions sociales.

L’aphasie était l’un des facteurs exposant particulièrement au risque de perdre contact avec des personnes de son réseau social. Il s’agit d’un trouble du langage pouvant altérer la parole, la compréhension, la lecture ou l’écriture. Pour environ 15 % des personnes ayant survécu à un AVC, l’aphasie perdure et devient alors une maladie chronique qui peut être une cause de grande détresse et de frustration. Cette étude suggère que l’aphasie peut également remettre en cause la capacité d’une personne à entretenir des relations sociales satisfaisantes, davantage même que la gravité de l’AVC ou le handicap physique.

Les personnes ayant survécu à un AVC et qui avaient le réseau social le plus important six mois après l’AVC étaient celles qui ne souffraient d’aucun trouble du langage, étaient capables de faire des activités à l’intérieur et à l’extérieur de la maison (p. ex. faire les courses, préparer des repas), et avaient le sentiment d’être bien soutenues.

Le Dr Sarah Northcott, chercheuse à la School of Health Sciences de la City University de Londres, a déclaré :
« Notre étude a montré que de nombreuses personnes ayant survécu à un AVC indiquent que l’accident a eu un impact négatif sur leur réseau social. Les personnes qui souffrent d’aphasie sont les plus exposées au risque de perdre contact avec leurs amis et leur réseau social étendu.

Nous savons que le fait d’entretenir des relations avec des personnes qui vous soutiennent est primordial pour permettre à une personne de s’adapter à la vie post-AVC. Il est donc très important de prendre en considération le réseau des personnes soutenant l’accidenté pendant la période de rééducation post-AVC. Plus généralement, nous devons envisager la manière d’empêcher dans notre société que des personnes souffrant d’un AVC et d’aphasie deviennent socialement isolées. »

(1)L’article « What factors predict who will have a strong social network following a stroke? » (Quels facteurs prédéterminent qui aura un réseau social solide suite à un AVC ?) de Northcott, S., Marshall, J. & Hilari, K. est publié dans le Journal of Speech Language and Hearing Research. Voir l’article complet http://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?doi=10.1044/2016_JSLHR-L-15-0201