Cancer du sein : les déodorants aux sels d’aluminium pointés du doigt


ANNONCES

Pixabay
Pixabay

ANNONCES

Une nouvelle fois les déodorants aux sels d’aluminium sont pointés du doigt et accusés d’avoir un impact non négligeable sur la survenue des cancers du sein. Tel est le message délivré par deux chercheurs suisses après avoir mené des expériences sur des souris de laboratoire.

« Nos expériences fournissent une preuve que les sels d’aluminium, contenus dans des produits d’utilisation quotidienne, dont la plupart sont des déodorants, pourraient être impliqués dans le cancer du sein » ont-ils ainsi écrit dans les conclusions de leur étude dont les résultats complets ont été publiés cette semaine dans revue spécialisée « International Journal of Cancer ».

Ainsi, selon le Professeur André-Pascal Sappino et le Docteur Stefano Mandriota, les sels d’aluminium doivent absolument être considérés comme des facteurs de risques environnementaux de cancers du sein. Le premier s’est même risqué à faire un parallèle entre les sels d’aluminium et l’amiante…

Avant d’en arriver à cette conclusion alarmante, et comme le relate avec précision le site « Sciences & Avenir« , ils ont placé des cellules mammaires de souris en contact avec des sels d’aluminium. Quelques mois plus tard ils les ont injectées à 3 groupes souris saines, mais dont le système immunitaire était plus ou moins vaillant. Au terme de l’étude ils ont constaté  que les souris des 3 groupes avaient développé des tumeurs, à des degrés divers, formant parfois des métastases.


ANNONCES

« Nos travaux in vitro puis chez l’animal ont démontré que ces sels ne sont pas inoffensifs mais qu’ils sont mutagènes et qu’ils induisent dans les cellules de la glande mammaire des altérations marquées récapitulant des étapes clé de la transformation maligne » ont conclu les auteurs de cette étude dont les résultats font forcément beaucoup réagir.

Mais tout le monde ne va pas forcément dans leur sens. C’est en effet avec beaucoup de prudence que ces résultats ont été accueillis par la communauté scientifique. A l’image de Khalil Zaman, oncologue au Centre hospitalier universitaire vaudois de Lausanne. A l’agence suisse de presse ATS, il a déclaré « La réalité du corps humain n’est pas celle du laboratoire ».

De son côté le site Doctissimo écrit que le « bon sens amène à s’interroger face à une telle conviction. Outre une méthodologie complexe (…) on peut se demander pourquoi l’utilisation des antitranspirants n’a pas conduit à une flambée des cancers du sein chez l’homme » écrit le célèbre site français qui s’étonne également qu’un seul sein soit généralement touché alors même que l’utilisation des déodorants concernant les deux aisselles.

Quant aux autorités sanitaires françaises, elles continuent de recommander de ne pas utiliser d’antitranspirants contenant de l’aluminium sur une peau lésée (après rasage ou en cas de micro-coupures).