Des greffes rénales par robot-assisté pour des patients obèses


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 CC0 Public Domain /Pixabay
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Peut-être ne le saviez-vous pas mais les personnes obèses sont très souvent exclus de la transplantation car ils ne sont pas éligibles. Aujourd’hui pourtant une solution se profile à l’horizon. En cette fin de semaine on a apprend en effet que le CHU de Toulouse a réalisé deux greffes rénales par robot-assisté chez des patients souffrant d’une obésité sévère.

Débutée l’été dernier, la greffe rénale robot-assistée poursuit son développement au CHU de Toulouse avec, aux commandes de la console du robot, le Docteur Nicolas Doumerc, chirurgien urologue, expert en chirurgie robotique dans le Département d’Urologie-Andrologie et Transplantation Rénale de l’Hôpital Rangueil (Pr Michel Soulié – Chef du Département). Cette fois-ci, il est à l’origine de la greffe rénale robot-assisté chez des patients obèses, non éligibles à la transplantation du fait de leur obésité sévère ou morbide. Réalisée jusqu’à ce jour uniquement à Chicago (Etats-Unis), cette intervention constitue une première européenne.

Tour du monde de la transplantation rénale robot-assistée

Si l’utilisation du robot se démocratise dans plusieurs types de chirurgie (urologique, gynécologique, ORL, thoracique, digestive, vasculaire et pédiatrique), ce n’est pas le cas pour la transplantation rénale. Pourtant, les avantages pour le patient sont multiples : diminution de la taille de la cicatrice, atténuation de la douleur et du risque d’épanchement de liquide lymphatique, post-opératoire moins lourd, durée moyenne de séjour diminuée, etc…

Depuis 2010, seuls 300 patients dans le monde (particulièrement en Inde et aux USA) ont pu bénéficier de transplantation robot assistée, dont 30 en Europe, essentiellement en Espagne et en France, notamment à Toulouse. En effet, le CHU de Toulouse a fait le choix d’établir un programme évolutif de cette chirurgie innovante. Ainsi , depuis la 1ère mondiale  de 2015 (transplantation rénale robot-assistée avec extraction du rein de la  donneuse et introduction du greffon sur la receveuse par voie vaginale), la transplantation  rénale robotique ne cesse de se développer, notamment pour les patients à risques.


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Une nouvelle indication : l’obésité sévère (IMC entre 35 et 40) ou morbide (IMC > 40)

C’était une des perspectives de développement : greffer des patients porteurs d’une obésité sévère ou morbide, non éligibles à une greffe rénale classique du fait des risques chirurgicaux encourus.
Effectuée jusqu’à ce jour uniquement à Chicago (Etats-Unis), la transplantation rénale robot-assistée pour patient obèse sévère ou morbide se réalise maintenant au CHU de Toulouse puisqu’à un mois d’intervalle, deux patients avec une obésité particulièrement importante, ont été transplantés : 105 kg, 1,63 m, IMC à 37 pour le premier et 130 kg, 1,80 m, IMC à 40 pour le second.
Ces interventions ont pu être envisagées grâce à une chaîne de collaboration médicale et chirurgicale :le Professeur Nassim Kamar (Chef du Département de Néphrologie et Transplantation Rénale) qui a évalué la faisabilité médicale de cette transplantation innovante dans le cas d’obésité, le Docteur Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur de la transplantation rénale au CHU de Toulouse, qui a donné le feu vert chirurgical en tenant compte des pathologies associées des patients et, bien sûr, le Docteur Nicolas Doumerc qui a pris les commandes du robot pour greffer.
Le CHU de Toulouse se trouve ainsi à la pointe de la chirurgie robotique en transplantation rénale pour les patients obèses mais également en chirurgie du rein hors greffe pour le même type de patient puisque, dernièrement, c’est une néphrectomie robot-assistée pour cancer du rein qui a été réalisée sur un patient de 205 kg pour 1,79 m et un IMC à 64.

Crédit/source: CHU DE TOULOUSE, DIRECTION DE LA COMMUNICATION

L’Obésité et le surpoids = espérance de vie réduite (jusqu’à 10 ans)

CC0 Public Domain/Pixabay
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Attention au surpoids et à l’obésité. Contrairement aux conclusions d’une récente étude selon laquelle ils pouvaient être un atout pour notre santé, des scientifiques tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme ! Surpoids et obésité ont une réelle influence sur notre espérance de vie ! C’est particulièrement vrai pour l’obésité qui peut réduire jusqu’à 10 l’espérance de vie des personnes concernées.

Cette nouvelle étude – elle avait pour objectif de mesurer le risque de mourir de façon prématurée avant l’âge de 70 ans – est le fruit du travail des chercheurs de l’Université de Cambridge. Et ses conclusions sont sans appel : le surpoids et l’obésité sont bel et bien synonymes d’une espérance de vie réduite. Pour les auteurs, il ne fait absolument aucun doute qu’ils sont associés à un risque accru de décès prématuré.

L’un des principaux auteurs de l’étude, le professeur Emanuele Di Angelantonio, a d’ailleurs expliqué à l’AFP que plus on est en surpoids plus le risque de mourir prématurément est important.

Et de préciser que les gens en surpoids perdent un an d’espérance de vie, les gens modérément obèses 3 ans et enfin les personnes en obésité sévère 10 ans.

« Les résultats de l’étude contredisent des travaux récents selon lesquels il y aurait un avantage sur le plan de la survie à être en surpoids » a d’ailleurs déclaré un représentant l’École de Santé publique de Harvard qui a participé à l’étude.

Autre conclusion : l’incidence du surpoids sur l’espérance de vie est trois fois plus importante chez les hommes que chez les femmes.