Pharmarciens : une clause de conscience qui fait débat


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Pixabay/CC0 Public Domain
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La possible mise en place d’une « clause de conscience » chez les pharmaciens fait débat, et pour cause. Certains voient dans cette mesure qui prévoit que « le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine » une menace pure et simple pour la contraception.

Il faut dire que, via un communiqué de presse, Laurence Rossignol (ndrl : Ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes) a déclaré que « cette mesure ouvrirait clairement la possibilité pour des pharmaciens de refuser de délivrer la contraception d’urgence (pilule du lendemain), la pilule, le stérilet ou même le préservatif ».

Il n’en fallait pas moins pour agiter la toile. Sur les réseaux sociaux le hashtag #MaContraceptionMonDroit  est très vite apparu dans le top tweet France. Pour les twittos il faut absolument protéger le droit des patients !

Pour dire NON à cette clause de conscience, une pétition a été mise en ligne sur Change.org et compte déjà près de 10.000 signatures.


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Pour les auteurs de cette pétition cette clause n’a été imaginée que « pour satisfaire les pharmaciens les plus réactionnaires, qui souhaitent avoir le droit de ne pas délivrer certains médicaments par convictions personnelles ». Puis de rappeler que certains d’entre-eux refusent déjà de « vendre des préservatifs, de délivrer la pilule, le stérilet ou encore la contraception d’urgence ».

« Il est INACCEPTABLE qu’un pharmacien refuse de délivrer certains médicaments sous prétexte que cela heurte ses convictions ».

Evoquant  une attaque directe des droits des patients, ils rappellent que le devoir des pharmaciens est avant tout « d’aider les patients et non d’entraver leurs droits ou de leur compliquer l’accès à un traitement »

De son côté, Isabelle Adenot, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a tenu à mettre les choses au point. Selon elle, Laurence Rossignol (ndrl : Ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes) aurait du prendre soin de vérifier le contenu des débats qui se sont déroulés au sein de l’Ordre….

Si des débats ont bien eu lieu, ils n’ont « jamais porté sur la contraception mais sur la fin de vie, situation souvent très délicate à gérer par les pharmaciens de ville et d’hôpital »

« Il n’est évidemment pas question dans cette proposition de texte, de pilule du lendemain, de stérilet ou même de préservatif ! Le préservatif d’ailleurs, sauf erreur de ma part, n’a jamais attenté à la vie humaine mais est là pour la protéger !! Des pharmaciens se feront un plaisir d’expliquer à Madame la Ministre le mode d’action des contraceptifs » a déclaré Isabelle Adenot.

Se disant très attachée taux droits des femmes, elle a invité la ministre à « vérifier ses sources avant de communiquer et de ne pas alarmer inutilement les femmes en leur laissant supposer que leurs libertés seraient remises en cause par une institution professionnelle qui n’a de cesse, au contraire, d’oeuvrer dans le sens de leur défense et qui a pour mission de faire respecter lois et textes réglementaires ».