VIH : 3 fois plus de décès chez les ados en 15 ans


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S’il est vrai que la recherche a beaucoup progressé en ce qui concerne la lutte contre le sida, si de nombreux malades parviennent aujourd’hui à combattre la maladie, il y aussi des chiffres qui font peur. Il faut en effet savoir que le nombre de décès d’adolescents dus au VIH a triplé depuis 2000. Et comme si cela ne suffisait pas de nouvelles données nous prouvent aujourd’hui que la plupart des bébés ne sont toujours pas testés aujourd’hui.

© UNICEF/NYHQ2010-1842/Noorani
© UNICEF/NYHQ2010-1842/Noorani

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Le SIDA est la première cause de décès chez les adolescents en Afrique et la deuxième cause de décès chez les adolescents au niveau mondial. Parmi les populations touchées par le VIH, les adolescents sont le seul groupe pour lequel les chiffres relatifs à la mortalité ne sont pas en diminution.

En Afrique subsaharienne, la région qui affiche la plus forte prévalence, les filles sont considérablement plus touchées et comptent pour 7 sur 10 des nouvelles infections parmi les 15-19 ans.

Et pourtant, 1 adolescent seulement sur 10 de ce groupe d’âge est testé pour le VIH dans la région.


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« Il est crucial que les jeunes qui sont séropositifs au VIH aient accès à un traitement, à des soins et à un soutien », a déclaré aujourd’hui Craig McClure, Chef des programmes mondiaux sur le VIH/SIDA pour l’UNICEF, au Critical Thinking Forum (« Forum sur la pensée critique ») organisé à Johannesburg. « De même, ceux et celles dont le test VIH se révèle négatif doivent avoir accès aux connaissances et aux moyens nécessaires pour le rester. »

Selon les données présentées par l’UNICEF dans ses statistiques actualisées sur les enfants, les adolescents et le SIDA (Statistical Update on Children, Adolescents and AIDS), moins de la moitié des enfants de moins de 2 mois sont testés pour le VIH. Un sur trois seulement des 2,6 millions d’enfants de moins de 15 ans qui vivent avec le VIH bénéficie d’un traitement.

Ces nouvelles données montrent que la plupart des adolescents qui meurent de maladies liées au VIH ont été infectés par le virus pendant leur petite enfance, il y a 10 à 15 ans, à l’époque où un nombre moins important de femmes et de mères vivant avec le VIH recevaient des antirétroviraux pour prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant. Ces enfants ont survécu jusqu’à leurs années d’adolescence, parfois en ignorant leur statut séropositif.

Cependant, depuis 2000, près de 1,3 millions de nouvelles infections ont été évitées, largement en raison des progrès obtenus dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

En 2014, 3 femmes enceintes sur 5 vivants avec le VIH recevaient un traitement aux antirétroviraux pour prévenir la transmission du virus à leurs bébés. Ceci s’est traduit par une réduction de 60 % des décès liés au SIDA parmi les enfants de moins de 4 ans depuis 2000. Ces

efforts visant à éliminer la transmission du virus de la mère à l’enfant contribueront à modifier l’évolution de l’épidémie pour la prochaine génération d’adolescents.

Les données publiées révèlent qu’actuellement parmi les adolescents (15-19 ans) :

  • Les nouvelles infections se produisent à un rythme de 26 à l’heure ;
  • Environ la moitié des adolescents vivant avec le VIH se comptent dans seulement six pays : Afrique du Sud, Nigéria, Kenya, Inde, Mozambique et Tanzanie.

« Les progrès que nous avons réalisés pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant sont louables et doivent être célébrés, a ajouté Craig McClure. Mais des investissements immédiats sont nécessaires pour fournir aux enfants et aux adolescents qui sont infectés les traitements qui peuvent leur sauver la vie. »